De ouest-france.fr
La Société protectrice des animaux de Larmor-Plage fait face à une série d'abandons. Après les chiens et les chats, c'est le tour des oiseaux. Il a fallu bâtir une volière !
Au refuge de la SPA (Société protectrice des animaux) de Kercaves, à Larmor-Plage, Sara Gourden est exaspérée. « Il y a quelques jours, j'étais à Plouhinec, dans un chenil où les conditions étaient épouvantables : un endroit sale, sans eau à boire. On me dit que je devrais plus me préoccuper des enfants, mais je défends tout le monde : à deux ou quatre pattes ».
Infatigable, elle mène son combat avec obstination, constatant que les comportements ne changent pas, surtout en période de vacances. « Cet été, nous avons reçu de nombreux animaux abandonnés : parfois des petits paniers de chatons, déposés sur le parking, devant le refuge. »
En revanche, il y a peu d'adoptions, « surtout pour les gros chiens, les labradors et les bergers. La crise affecte aussi les animaux : un animal est une charge financière et, de plus en plus, il s'agit d'un problème économique, pour certaines familles, il devient difficile de les nourrir. ».
Des animaux-jouets
Depuis le début du mois de juillet, le refuge a recueilli 53 chiens, « de tous âges et de tous types ». Le chenil, parfaitement adapté, affiche complet. 33 chats y ont aussi trouvé un abri, dont 28 adultes et une quinzaine de chatons.
Cette année, Sara Gourden assiste au développement d'un nouveau phénomène : « Maintenant, les gens abandonnent même les oiseaux, leurs perruches, des mandarins. » Il a fallu leur faire de la place. La SPA a donc construit une vraie volière, à la fin du printemps. « Elle nous a coûté 2 306 €. Nous avons aussi ajouté des fleurs pour qu'ils se sentent bien. Actuellement, nous accueillons une quinzaine d'oiseaux. »
Mais pourquoi abandonner des perruches ? « Les gens n'en veulent plus. C'est la même histoire que pour les tortues ou les lapins nains, ces animaux que les gens achètent en animalerie, comme un jouet. Après, ils s'en lassent. »
Aujourd'hui, la situation est difficile pour le refuge, qui emploie quatre personnes. « C'est un budget de plus de 6 000 € par mois. À cela s'ajoutent 1 500 € de frais vétérinaires mensuels. »
La structure vit grâce aux dons. « Nous n'avons pas de subventions et nous affichons un déficit de 2 000 € par mois. Nous avons reçu, il y a une demi-douzaine d'années, un legs de 250 000 €, venant d'une villa de Larmor-Plage. Il nous reste un peu d'argent, bien géré. Mais sans aide à terme, des associations comme les nôtres ne pourront plus exister », déplore Sara Gourden.
Contact : le refuge de Kercaves est ouvert tous les jours, de 9 h à 12 h, et de 14 h à 17 h. Tel : 02 97 33 70 90.