De bienpublic.fr
La section de Côte-d’Or de la Ligue de protection des oiseaux dresse le bilan de sa troisième campagne de comptage et de baguage des oiseaux paludicoles et des hirondelles.Partager
Le camp de comptage s’est déroulé dans la roselière de l’étang de Marcenay, zone couvrant un tiers des 80 hectares du site. Située dans une région de cultures et de forêts, cette zone humide est la plus importante sur la route de migration des passereaux, à 80 km au sud ouest du lac du Der.
L’observation des haltes migratoires est pilotée, au plan national, par le Centre de recherches par le baguage des populations d’oiseaux (CRBPO) et est financée par l’État et la région Bourgogne et s’effectue grâce à l’engagement de nombreux bénévoles.
Pour ce camp de baguage 2011, près de 25 personnes se sont succédé et ont vécu, du 4 au 28 août, au camping de Marcenay avec femmes et enfants pour la plupart.
Ces bénévoles, ornithologues avertis ou amateurs en cours de formation, sont encadrés par trois bagueurs officiels Pierre Durlet, Joseph Abel et Joan Pitois, agréés par le Muséum d’histoire naturelle de Paris.
De longues journées de travail
La journée au camp de baguage est rythmée par l’ouverture et la fermeture des 180 à 300 mètres de filets de capture. Ces filets, très fins, soutenus par de fortes perches de bambou, sont ouverts de 5 h 30 à 10 heures puis de 19 à 22 heures. Ensuite, il faut régulièrement récupérer les passereaux pour les identifier, relever leurs caractéristiques, les baguer s’ils ne le sont pas encore, les peser et les relâcher. Tout est alors consigné sur des fiches et les résultats sont communiqués au fichier national.
Ce camp 2011 a été marqué par une météo très capricieuse et les précipitations de juillet ont rendu la roselière difficilement praticable. Certaines opérations se sont déroulées en canoë et l’usage de waders (cuissardes englobant le torse) s’est révélé indispensable.
Certains jours, bruines, averses, coup de vent et orages ont gêné ou interrompu le travail, Certaines journées ont été peu productives (22 passereaux capturés le 7 août) et le pic a été constaté le 25 avec 263 individus vérifiés. Au total, 2 413 oiseaux (dont 320 hirondelles) ont été manipulés. Certains individus avaient déjà été bagués à Marcenay les années passées et d’autres en Belgique, Danemark, Espagne, Lituanie, Grande Bretagne ou Allemagne.
Parmi les vedettes de ce camp 2011 figuraient rousserolle verderolle, gorgebleue à miroir, blongios nain (plus petit héron de France), torcol fourmilier, tarier des prés et autre engoulvent d’Europe.
Pour les visiteurs du camp et les spectateurs des deux conférences qui ont eu lieu à Marcenay et Châtillon-sur-Seine ce camp est une source d’étonnement et une belle leçon d’histoire naturelle.