Le virus du Nil a frappé fort

De canoe.ca

Le virus du Nil occidental n'a jamais frappé aussi fort qu'au cours des derniers mois. Alors qu'on n'avait pas rapporté de cas de contamination chez l'humain l'an dernier, on en a compté pas moins de 39 en 2011.

Même en 2002, au moment où le virus a commencé à frapper le Québec, on n'avait dénombré que 20 cas confirmés.

«C'est une augmentation réelle par rapport à l'année der nière, puisqu'on n'a pas modifié notre façon de chercher le virus», soutient le Dr François Milord, médecin-conseil à l'Institut national de santé publique du Québec.

C'est la Montérégie qui a été la région la plus frappée avec 14 cas, suivie de Montréal. Pour la première fois cette année, on a rapporté des cas en Outaouais.

Les spécialistes cherchent les raisons précises de cette flambée soudaine. Comme le virus se trans-met par les moustiques, on estime que le début de saison très pluvieux qui a occasionné des inondations au printemps a pu contribuer au phénomène.

Comme le virus est transporté par les oiseaux, on estime que ceuxci étaient peut-être moins immunisés cette année. «Après 2002 et 2003, les oiseaux étaient peut-être plus résistants. Rappelez-vous, on trouvait beaucoup d'oiseaux morts, puis ils se sont ensuite immunisés. Avec les années et le renouvellement important des populations d'oiseaux, ils ont pu redevenir plus sensibles», s'interroge le Dr Milord.

Plus de risques en vieillissant

Une chose est certaine, il y aura des discussions sur la marche à suivre pour la prochaine saison estivale. Le ministère avait diminué les campagnes de prévention depuis cinq ans. On avait aussi cessé de répertorier les cohortes de maringouins infectés.

«On en parle moins et les réflexes (de protection) ont un peu diminué», croit le DrMilord.

On invitait notamment les gens dans les régions à risque à porter des couleurs pour tenir les moustiques à distance. On prônait aussi le port de manches longues en soirée.

La prévention est particulièrement importante chez les 50 ans et plus. Ces der niers ont plus de chance de développer des problèmes du système nerveux central et même d'en mourir.

Par contre, pour la majorité des personnes infectées, les symptômes seront mineurs, comme une fièvre ou un léger rhume.

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