joel16 Administrateur
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| Sujet: Les oiseaux déboussolés Lun 13 Fév - 20:27 | |
| De lejsl.com Ces derniers jours, des colonies impressionnantes de canards ont été aperçues sur la Loire, comme ici ces colverts en face de la place de la Grève à Digoin. Photo E. D Il fait un froid de canard et ce ne sont pas ces pauvres bêtes qui diraient le contraire. Habitués à vivre près des lacs, des étangs ou des plans d’eau, ces oiseaux aquatiques ont investi depuis plusieurs jours les berges de la Loire. De grandes colonies de colverts ont notamment été aperçues le long du fleuve. Un phénomène naturel, comme l’explique Emmanuel Bonnefoy, agent technique au sein de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (Oncfs). « Avec cette vraie vague de froid, la plupart des étendues d’eau sont gelées. Conséquence : les oiseaux n’ont plus accès à la nourriture, c’est ça le vrai problème. Ils vont trouver refuge là où il y a encore de l’eau, c’est le cas de la Loire. C’est une zone refuge. » De fortes concentrations d’anatidés sont ainsi observées en ce moment. D’autant qu’en plus des espèces « locales », de nouvelles arrivent. C’est le cas du fuligule milouin, du fuligule morillon ou encore du garrot à œil d’or. « Voir ces espèces migrer sur la Loire, c’est assez exceptionnel », raconte Emmanuel Bonnefoy. Problème, les berges du fleuve étant elles aussi gelées, la nourriture se fait rare. Le canard puise donc sur ses réserves. « Il s’économise au maximum et évite de dépenser son énergie. On note d’ailleurs une diminution des distances de fuite. » Une vie perturbée Vivre sur ses réserves, tous les oiseaux ne peuvent pas le faire. Chez les piscivores, la vague de froid engendre des répercussions importantes. « On constate de la mortalité chez les martins-pêcheurs ou les hérons, ajoute l’agent de l’Oncfs. Le héron n’a plus accès au canal, sa zone de pêche. C’est problématique. On en trouve dans les champs, la tête rentrée dans les épaules ». Les rapaces ont tendance, eux, à se rapprocher des zones d’habitation pour trouver pitance. « Les vagues de froid entraînent plus de prédation. On récupère notamment des buses qui arrivent d’Europe de l’Est. Beaucoup se font écraser sur les routes, d’ailleurs. » Et si des oiseaux viennent chercher ici leur salut, d’autres, plus sensibles au froid, quittent au contraire la région pour survivre. Les limicoles comme la bécasse ou le courlis ont migré sous d’autres cieux moins hostiles. « Beaucoup sont partis sur la côte atlantique, raconte Emmanuel Bonnefoy. D’ailleurs, en se baladant dans la campagne, on se rend compte que c’est étrangement silencieux. » Avec le dégel annoncé, tout devrait rentrer dans l’ordre bientôt. À condition qu’un épisode neigeux ne vienne pas rendre encore plus difficile l’accès à la nourriture. _________________ | |
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