De courrierlaval.comLaval abrite une importante population d'éperviers bruns Un rapace a mis à rude épreuve les nerfs de Lavallois propriétaires de petits oiseaux depuis les dernières semaines. Mme Gamache, résidente de Duvernay, a trouvé le corps déchiqueté du petit canari qu’elle avait offert à son voisin. L’auteur de cette attaque sournoise serait un épervier brun que plusieurs ont vu rôder dans les parages.
Cela fait plus de 25 ans que Mme Gamache laisse ses perroquets et autres oiseaux exotiques profiter du soleil estival et de l’air frais en plaçant leurs cages sur son balcon. Elle se fait plus craintive depuis que l’épervier brun, qui semble avoir adopté son quartier, a tenté d’attaquer à maintes reprises ses oiseaux ainsi que la majorité des oiseaux chantants des environs. Elle dénote d’ailleurs que depuis un certain temps, «c’est étrangement calme dans le secteur, on n’entend presque pas de chant d’oiseau».
Un oiseau bienfaiteur, sans l’ombre d’un doute
«Il ne faut surtout pas s’affoler avec ce genre de nouvelle», dit le sergent Daniel Venne du service de protection de la faune de Laval, Lanaudière et des Laurentides. «Les éperviers sont de fins chasseurs et il est normal que les petits animaux soient sujets aux attaques de ce prédateur qui est précieux pour la chaîne alimentaire.»
Partageant le même avis, Colette Aubut, présidente et fondatrice du Club d’observateurs d’oiseaux de Laval, ajoute que l’épervier est «très friand des petits oiseaux et de rongeurs de toutes sortes, il contribue ainsi à éviter que certaines espèces deviennent envahissantes». À Laval, on dénombre près de 15 000 mangeoires à oiseaux, réels objets de convoitise de l’épervier brun, qui y trouve toute une panoplie de proies.
Pas de place à la panique
À la suite des premières attaques de l’épervier sur ses oiseaux, Mme Gamache a envoyé une mise en garde sur le site Internet Kijiji et a reçu quatre réponses confirmant qu’à Vimont et à Chomedey, des cas d’incursions semblables avaient été observés. Il faut protéger nos animaux de compagnie de cette «menace», lance-t-elle, en donnant l’exemple d’ajouter des petits filets de fer autour des cages.
«Il est dommage que l’épervier soit perçu par certains comme une grave menace, soupire Mme Aubut, car sa chasse d’oiseaux est beaucoup moins nocive que le développement industriel qui contribue véritablement au déclin de plusieurs espèces».
Selon elle, il faut simplement que les propriétaires d’animaux de compagnie laissés à l’extérieur cessent d’être surpris de recevoir la visite d’un rapace. «Il y a tout un éventail d’autres prédateurs que l’épervier, tels que les hiboux et les chouettes, qui peuvent s’attaquer à des bêtes de taille moyenne, comme les lapins, les chats, les petits chiens, etc.»
Enfin, elle rappelle que toute personne qui enfreint la loi sur la protection des oiseaux risque une amende pouvant atteindre 2000$.
par Daphnée Hacker-B.
Source : http://www.courrierlaval.com/Actualites/2012-08-23/article-3059362/L%26rsquoombre-d%26rsquoun-epervier-plane-sur-Laval/1