Une cigogne de Mazères tuée au Mali

De ladepeche.fr

Une cigogne de Mazères tuée au Mali 20120114

On n'a pas toujours de bonnes nouvelles du Domaine des oiseaux : une cigogne élevée à Mazères ne rentrera pas de sa migration puisqu'elle a été abattue au Mali. En effet un Français en voyage dans ce pays d'Afrique de l'ouest a rapporté la bague d'identification de l'oiseau, qui a été abattu visiblement par un chasseur, début décembre, dans la région de Kayes (près de la frontière sénégalaise). La dépouille du volatile, né au Domaine des oiseaux au printemps 2 011, avait été achetée au marché de Yéréré par un Malien qui a eu la bonne idée de confier la bague à notre compatriote de passage au Mali.

Ainsi peut-on suivre les oiseaux dans leurs pérégrinations, heureuses et parfois malheureuses. En effet les oiseaux que l'on voit à Mazères ne sont pas tous nicheurs. Certains sont des migrateurs de passage et d'autres nés au Domaine migrent vers le mois d'août en direction de cieux plus cléments en hiver, l'Espagne ou l'Afrique noire (Mali, Sénégal, Burkina, Tchad). Des pays où les cigognes sont malheureusement chassées car elles rentrent aussi dans les repas de ces populations.

Des dizaines de cigogneaux nés à Mazères depuis 2005

On peut donc admirer ces grands oiseaux au Domaine des oiseaux, où ils se multiplient depuis 2005, date à laquelle la volière a été installée. La finalité du centre d'élevage est de restaurer une population de cigognes blanches en Ariège. Les premiers animaux accueillis en juillet 2005 sur le Domaine des oiseaux sont originaires d'un autre centre, à Hunawihr, en Alsace. Ils sont aujourd'hui pleinement « occitanisés »…

Plusieurs dizaines de cigogneaux sont nés au Domaine des oiseaux depuis l'ouverture du centre, soit en volière, soit à l'extérieur. Mais ils ont tous leur état civil à Mazères. Ce qui permet, malheureusement, de les retrouver même morts, sous d'autres latitudes, lors de leurs migrations. C'est la règle du jeu. La liberté est plus tranquille sous nos cieux, où la cigogne est protégée, que sous d'autres, où elle demeure un gibier de choix pour des tables souvent maigres.

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