Le cormoran se porte bien merci !

De lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher

S’il est fréquemment question des dégâts causés dans les cultures par les sangliers, on parle moins des razzias du cormoran dans les zones piscicoles.

Le cormoran se porte bien merci ! Le-cor12

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« Avec trois ou quatre cormorans à tenir, vous videz un étang de moyenne surface de tous ses poissons. » - (Photo archives NR)

L'augmentation régulière du nombre de cormorans n'est pas liée uniquement au fait que l'espèce soit protégée. Sa grande capacité d'adaptation l'a conduit à s'implanter durablement là où le milieu aquatique aménagé par l'homme lui procure de nouveaux habitats et une alimentation facile. S'il n'est pas, non plus, à l'origine de toutes les difficultés rencontrées par les pisciculteurs, il y contribue largement et peut-être d'une manière irrémédiable.

Sédentaire à côté de son garde-manger

« Dans les années 1990-2000, le cormoran était encore migrateur, les oiseaux arrivaient par bandes, à l'automne. Assez rapidement les étangs sont devenus une cible privilégiée. Il y a eu un effet de surprise chez les pisciculteurs : moins 20 % de la production, avec à la clé des pertes de marchés, » raconte Vincent Hennequart, pisciculteur à Saint-Viâtre. « Dans les années 2000-2010, le cormoran est devenu sédentaire, avec des oiseaux à l'année sur les étangs. Du coup on ne retrouvait plus que 20 % de ce que nous mettions en alevinage. Avec trois ou quatre cormorans à tenir, vous videz un étang de moyenne surface de tous ses poissons. »
Le tir de régulation (2.300 oiseaux pour le Loir-et-Cher), seul moyen autorisé pour contenir les peuplements de cormorans est une méthode concrètement impraticable selon les professionnels dans l'impossibilité de passer leur temps à traquer le prédateur. L'oiseau excessivement méfiant se déplace en bandes, aussi prompt à fuir au premier coup de fusil qu'à se poser sur l'étang voisin. La solution consisterait à intervenir sur les secteurs de nidification pour détruire les nids ou les œufs. « Possible, et certainement très efficace, mais compliqué, » ajoute Vincent Hennequart. « On se trouve là dans des zones où nichent d'autres espèces piscivores protégées, qui constituent depuis toujours la biodiversité des zones humides de cette région. »
Une vingtaine d'années avant extinction de l'activité : c'est la survie que se donnent les professionnels dans les conditions actuelles d'exercice de leur métier en Sologne. Les observateurs naturalistes savent que leur disparition aura pour conséquence un abandon plus rapide encore des surfaces en eaux, et donc de la biodiversité. « On le dit, on l'explique mais il y a toujours cette méfiance vis-à-vis des gens qui vivent de la terre et de la nature ! »

Henri Lemaire

Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2012/11/13/Le-cormoran-se-porte-bien-merci#

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C'est dingue, comme c'est dur de maintenir un équilibre. On a touché à tout dans tellement de domaine, maintenant c'est galère , ça craque d'un coté ou de l'autre

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